Le pouvoir algérien vient de procéder unanimement à l'amendement de la constitution, qui permet au Président de disposer d’un mandat à vie, dans un climat d’unanimisme que le pays a rarement vécu.
En tournant le dos aux aspirations démocratiques de la société, cette révision accentue la régression et la dérive ultra conservatrice déjà à l’œuvre depuis 99. Elle efface purement et simplement les acquis des luttes de plusieurs générations.
Encore une fois, le pouvoir algérien rate une occasion de réparer une injustice historique en reconnaissant le caractère officiel de Tamazight. Il prouve ainsi que l’hostilité à Tamazight est facteur important de la cohésion des différents clans du système politique algérien. En faisant l’impasse sur la question identitaire, le pouvoir assume la responsabilité de reconduire l’instabilité car sans Tamazight, point de stabilité.
Au lieu de s’attaquer aux problèmes de fond, le pouvoir préfère la fuite en avant en offrant une vente concomitante aux femmes qui demeurent sous tutelle à ce jour contre un mandat à vie. Ce marché de dupes ne trompe plus personne : le pouvoir n’a jamais rien fait pour l’émancipation des femmes. Sa nature néo-patriarcale et conservatrice le lui interdit.
L’Algérie connaît une inflation de lois qui ne voient jamais un début d’application. Il en sera de même pour ce nouvel article de la constitution qui consacre les droits politiques des femmes. Ces dernières attendent l’abrogation du code de la famille, ce code qui fait d’elles des mineures à vie et attendent la promulgation de lois civiles et égalitaires.
Le Congrès Mondial Amazigh rejette cet amendement qui tourne le dos aux aspirations démocratiques des Imazighens avertit le pouvoir quant aux conséquences graves qui peuvent découler de la fermeture du champ de libertés et la négation des revendications démocratiques de la société.
Tizi-ouzou le 14 novembre 2008
CMA
La vice présidente
Faroudja MOUSSAOUI
vendredi 21 novembre 2008
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