La situation de confusion, de pourrissement et de violence voulue en Kabylie, par les marionnettistes du pouvoir mafieux et assassin, vient de prendre corps encore davantage par l’ajout d’une nouvelle note tragique. Les forces de sécurité ont commis, une fois de plus, et une fois de trop, l’irréparable à Tizi Ouzou en mettant fin à la vie d’un jeune innocent, sans sommation et sans aucun motif valable. La victime, un jeune citoyen de Tizi Ouzou, en l’occurrence BERREKLA Zineddine, qui était au volant de sa voiture, a été abattue d’une balle tirée par derrière et ce, bien après avoir passé le plus normalement du monde le point de contrôle dressé par une brigade mixte (militaires et gendarmes) au niveau de l’intersection entre les lieudits Takhoukht, Tavarkukth et Oued-Aissi. Cet acte d’agression délibéré que rien ne justifie visiblement ne peut qu’être assimilé à un homicide dont le mode opératoire nous rappelle les tragiques événements du Printemps noir.
S’agit-il encore une fois de « parasitage » et « d’infiltration » au sein même des forces de l’ordre ? Cet acte meurtrier procède-t-il d’une velléité de mettre le feu aux poudres ? Ou s’agit-il plutôt d’une volonté de semer la terreur au sein de la population pour la forcer à la soumission ? A quoi obéit enfin toute cette stratégie du chaos menée particulièrement en Kabylie ? Il est clair que cet assassinat, quand bien même ses auteurs tenteront-ils de le faire passer pour une banale bévue, n’est certainement pas sans relation avec le bouillonnement que connaît ces jours-ci l’actualité nationale à l’approche de certains rendez-vous politiques très cruciaux.
Dans le même ordre d’idées, il est aisé de constater, depuis quelques mois, la coïncidence et l’enchaînements des faits à travers une réelle escalade dans la provocation et une multiplication des foyers de tension avec notamment la démission flagrante des autorités locales face à la délinquance urbaine, le blocage de toute initiative privée d’investissement, l’alimentation des tensions au sein des lycées et des cités universitaires et bien d’autres facteurs de désordre.
Ajoutons à cela, l’annonce récemment du redéploiement de la gendarmerie par le ministre Zerhouni, qui à l’époque avait – aux fins de justifier le crime – traité le martyr Guermah Massinissa de « voyou ». Aussi ce perpétuel pyromane semble vouloir faire l’impasse sur les engagements pris par l’Etat quant à la mise en œuvre des revendications de la plate-forme d’El-Kseur notamment le jugement des auteurs, commanditaires et responsables des assassinats perpétrés lors du Printemps noir. Plus provocateur encore, ce triste sire veut coller l’infamie du retour des gendarmes à la population alors que celle-ci ne fait qu’exprimer son droit légitime à la sécurité par la substitution des sûretés urbaines à ce corps de gendarmerie toujours en quarantaine. En toute évidence, il est question donc d’une véritable mise en condition pour une explosion sociale incontrôlable.
Au moment où les clans au pouvoir s’accordent pour asseoir définitivement un régime totalitaire, le peuple algérien est livré à lui-même, faisant face aux pratiques abjectes d’un système mafieux et corrompu qui s’exprime quotidiennement à travers les phénomènes de la hogra, les passe-droits, la tchipa, la clochardisation et surtout la paupérisation alors que l’Etat dispose d’une manne financière jamais égalée.Le Mouvement citoyen des Aârchs, qui condamne avec force cet assassinat qui a ciblé un jeune innocent, ne peut que dénoncer encore une fois les manœuvriers de l’ombre et leurs acolytes au sein de la mafia politico-financière qui veulent faire de la Kabylie un champ de bataille pour de viles ambitions. Par ailleurs, le Mouvement citoyen, tout en appelant la population à la vigilance, tient à mettre en garde les tenants du pouvoir quant aux risques concomitants à la déstabilisation de la région et ce, en prenant à témoin l’opinion internationale. Enfin, le Mouvement citoyen tient à assurer la famille de la défunte victime de son soutien agissant et réclame que toute la lumière soit faite sur les tenants et aboutissants de cette dramatique affaire.
ULAC SMAH ULACLE COMBAT CONTINUENUL N’EST A L’ABRI Pour la C.A .D.C, La présidence tournante Tizi-Ouzou, le 31/01/2008
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